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TONNELLERIE QUÉBEC

La tonnellerie est couramment associée à cet univers remuant qu’est le mûrissement du vin. Et de surcroit, souvent lié à son matériau de prédilection : le chêne.

Qu’en est-il de la présence de la tonnellerie, mais aussi de ses diverses utilisations dans l’histoire du Québec? Car vraisemblablement, ce savoir-faire n’a pas fait que dans le chêne et la futaille par ici.

On recense la présence de tonneliers au Québec depuis le 17e siècle. De fait, le tout premier recensement tenu en Nouvelle-France en 1666 en dénombre 7. Ce n’est cependant qu’à partir de la fin des années 1710 que l’industrie de la tonnellerie prendra véritablement du gallon et reconnaitra même ses premiers maîtres-tonneliers. Parmi ceux-ci, un certain Michel Cureux dit Saint-Germain (1698-1780), un maitre-tonnelier multidisciplinaire dont l’atelier se trouva longtemps en bordure du fleuve, rue du Sault-au-Matelot dans la ville de Québec.

Fait intéressant, bien que le chêne fût jadis une essence abondamment prélevée dans nos forêts et disponible sur les marchés, on retiendra que c’est plutôt le frêne qui a longtemps reçu une certaine faveur populaire de l’industrie de la tonnellerie québécoise. Robuste, neutre et plus flexible que le chêne, le frêne était tout indiqué pour la confection de divers contenant dédié à la conservation des denrées alimentaires telles que la farine et l’huile.

D’autres essences de bois locales ont su laisser leur marque dans l’histoire de la tonnellerie québécoise. Le mélèze laricin par exemple, fut utilisé dans la confection de saloirs. Très vigoureux, l’orme d’Amérique se révéla être une matière ligneuse pertinente pour la production de barils servant à la manutention des pommes. Tandis que, très légers et résistants à l’humidité, des bacs faits de cèdre ont longtemps servi à la récolte et au transport de la sève à travers les érablières.  À son tour, le bois d’érable entrait dans la confection de baratte à beurre.   Soulignons aussi que la tonnellerie fut également au service de l’industrie de la pêche, notamment dans la construction de caques (barriques) servant au pressage de poissons salés tel que le hareng.

De toute évidence, bon nombre des produits de la tonnellerie répondent difficilement aux normes actuelles d’hygiène et de salubrité en matière de transformation alimentaire.  En revanche, l’utilisation de fûts est non seulement permise, mais plus qu’encourager dans plusieurs domaines touchant à la fermentation alimentaire; domaine qui doit-ont le rappeler, a actuellement le vent dans les voiles.

À quand la prochaine relance de cette industrie pour le moins latente au Québec ?

 

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L’histoire de la tonnellerie au Québec vous intéresse ? On vous invite à plonger cet ouvrage phare.

MARCIL REID Eileen, Les tonneliers au Québec : du XVIIe au XXe siècle

Les Éditions GID 2003 (Québec)

ISBN 2-922668-15-0

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