fbpx

LA POINTE DE L’ICEBERG

Tout semble indiquer que l’année 2020 coïncidera avec l’apogée du règne nord-américain d’une salade de commodité par excellence : l’Iceberg. Tendance observable depuis maintenant quelques décennies, signalons que les ventes de cette variété de salade sont en baisse constante face à la compétitivité de ses contemporaines, qui, elles, ne cessent de croitre.

Certains diront, et ce, à raison, que l’engouement grandissant des consommateurs envers des verdures telles que la romaine, la frisée, la roquette et le chou kale pèsent lourd dans cette balance. N’oublions cependant pas d’ajouter à cette équation, la popularité toujours grandissante des mescluns pré-mélangés qui ont fait leur entrée commerciale dans nos épiceries au courant des années 1990.

Mais d’où nous vient donc l’Iceberg? Et dans quel contexte cette variété a-t-elle réussit à se frayer un chemin jusqu’à nous?

C’est vraisemblablement à partir des années 1930 que l’Iceberg a fait sa grande apparition sur le marché québécois. Rehaussée de crème, arrosée d’une vinaigrette à base de cidre ou encore taillée en chiffonnade dans une soupe de gélinotte huppée, cette laitue a rapidement pris racine dans nos mœurs alimentaires, notamment en raison de son prix économique. À son balbutiement commercial, l’Iceberg nous arrivait par train depuis la Californie, et ce, bien empaquetée sous une montagne de glace neigeuse que l’on avait bien pris soin de raviver tout au long de son long périple depuis la Côte-Ouest. Quoique certains entretiennent toujours le mythe comme quoi le nom de << Iceberg >> lui aurait été accolé en fonction du monticule de neige qui recouvrait celles-ci lors de leur transport, la réalité semble plutôt nous indiquer que cette laitue de la famille des batavias a plutôt hérité du nom Iceberg en raison de sa couleur pâle et de son cœur forcé croustillant très apprécié dans une salade wedge.

De fait, la variété Iceberg apparait la première fois en 1894 dans le catalogue d’une entreprise de semences de Philadelphie : la W. Atlee Burpee & company (aujourd’hui Burpee seeds). Lorsque l’on s’intéresse d’un peu plus près à l’histoire de cette entreprise, on comprend que son fondateur, un certain Washington Atlee Burpee est né à Sheffield au Nouveau-Brunswick. Et lorsque l’on creuse un peu plus loin sur cette histoire, on apprend que les origines de cet homme d’affaires remonteraient à des immigrants canadiens-français dont le patronyme Beaupré, anglicisé, aurait, par la force des choses, tangué vers Burpee.

Comme quoi l’histoire nous amène parfois à apprendre à naviguer sur de nouveaux horizons.

À suivre…

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetuer adipiscing elit. Aenean commodo ligula eget dolor. Aenean massa. Cum sociis ultricies nec