EXPO 1904
Qu’est-ce qu’ont en commun la barbe à papa, le hot dog, le hamburger, le beurre d’arachide, la boisson gazeuse Dr. Pepper, le thé glacé et le cornet de crème glacée ?
Ceux-ci représentent un éventail de quelques-uns des produits alimentaires qui furent dévoilés pour la première fois à grande échelle au public lors de l’exposition universelle de 1904. Foire qui s’est tenue dans la ville américaine de Saint-Louis.
Si cette ville de l’état du Missouri se retrouva à être l’épicentre de ce carrefour d’innovation alimentaire, on retiendra que, de fil en aiguille, il aura fallu une bonne cinquantaine d’années pour que ces produits se forgent une place importante dans les mœurs de consommation québécoise.
Replonger dans les archives de ces expositions universelles (car il n’y a pas qu’Expo 67 qui a changé le visage de notre société) nous illustre un pouls plus nuancé de ce que l’on considère aujourd’hui comme étant de l’appropriation culturelle, mais nous fait aussi remarquer que les innovations naissent dans des contextes d’ouvertures et d’acceptation sociale bien différents les uns des autres.
En gros, la barbe à papa aurait-elle connu le même succès si elle voyait le jour aujourd’hui dans le cadre d’une exposition internationale à Saint-Louis?
Aurait-on vertement critiqué cette friandise comme étant trop artificielle?
L’aurait-on relayé à l’état de fruit de la gastronomie moléculaire, puis son règne serait-il tombé en désuétude comme bon nombre de précurseurs de cette vague?
Mais encore, est que le fait de déposer une boule de crème glacée dans un cornet gaufré au lieu d’un contenant plastique se révèlerait aujourd’hui plus de l’alternative écoresponsable, que d’un ajout considéré comme superflu aux yeux de certaines critiques que le cornet a dû essuyer en 1904?