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LE GOÉLAND

Oiseau emblématique des aires de pique-nique et de ces vacances passées à ériger des châteaux de sable sur les plages nord-Américaines, le Goéland fait certainement partie de groupes d’oiseaux relativement présents dans notre quotidien; ceux que l’on reconnait au premier coup d’œil.

Mais comment réagiriez-vous à l’idée d’ajouter une cuisse de goéland au menu ?

On suppose que cela susciterait un certain dégout chez vous, et que ce sentiment serait équitablement partagé au sein de vos pairs. Cependant, prenons bien, ne serait-ce que le temps de quelques lignes, que cela n’en a pas toujours été le cas au Québec. Surtout pas le long de nos côtes maritimes. Loin du fait divers et n’en déplaise à certaines âmes sensibles, la consommation de goéland a bel et bien existé chez nous. Dans les faits, différentes fouilles archéologiques font de toute évidence état de rituels de consommations associées au goéland, et ce, depuis au moins le 6e siècle. Non seulement ces mœurs ont transcendé les siècles, mais aussi ses divers groupes de population qui ont successivement habité et squatté maisons sur nos côtes maritimes.

L’idée de réintégrer le goéland au menu semble être tout sauf un long fleuve tranquille.

Il n’en reste pas moins que l’étude des anciennes pratiques liées à la consommation de goéland au Québec est franchement fascinante et nous permet de poser un regard différent sur notre patrimoine alimentaire maritime. À titre d’exemple, à quoi pouvait bien rassembler une cueillette d’œufs de Goéland chez les Innus de la Côte-Nord ? Comment adroitement décrire la technique de rôtissage sous une tente (mishuap) toujours pratiquée par les cris de la Baie-James lorsqu’on prend conscience que celle-ci relève bien plus d’un fait social total que d’une simple technique de cuisson populaire ?

Afin de vous donner encore plus le goût de plonger dans ce sujet, concluons cette capsule sur une technique de pêche au goéland à laquelle s’adonnaient autrefois certains enfants de la Gaspésie. Celle-ci consistait à lancer une ligne de pêche appâtée de hareng vers le goéland; aux dires, ça mordait apparemment très bien, et une fois apprêté, ça goutait un peu comme du poulet…

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