PASHIMINAN, une pâte de bleuets algonquienne
Bien qu’il existe de nombreuses variations linguistiques pour décrire une pâte de bleuets chez les nations algonquiennes.
En innu-aimun, pashiminan se traduit par : De la confiture de bleuet cuite jusqu’à consistance solide. Tandis que Pashimineu se traduit par : Il fait de la confiture de bleuets cuite jusqu’à consistance solide. Notons ici que la formule (il) adresse ici l’Humain et non sa forme masculine.
Pratique estivale autrefois très répandue auprès des nations algonquiennes. La pratique culinaire de cette pâte de bleuets impliquait des heures de travail minutieux, mais en revanche, celle-ci n’impliquait qu’un seul ingrédient : le bleuet sauvage. Une fois ces petits fruits cueillis, on les transvidait, par vague, et sur de longues heures dans des poteries ou encore des chaudrons sur le feu. L’objectif de l’opération étant d’évaporer le liquide des bleuets sans toutefois brûler la pâte en fabrication. On obtenait des heures plus tard, le fruit d’une épaisse pâte goudronneuse; appareil que l’on versait par après dans des moules pour être réservé pour plus tard.
À l’instar d’un gâteau, on coupait cette dense pâte de fruits moulée en tranche, qui, une fois l’hiver arrivé, prenait la forme d’une denrée vitaminée qui ajoutait habilement au régime alimentaire d’hiver pratiqué par les nations algonquiennes de l’Amérique du Nord-Est.