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Fraises de jardin

<< Se bourrer la fraise >> ou encore << se paqueter la fraise>>. Voilà bien deux expressions québécoises colorées qui soulignent que la fraise est très solidement ancrée dans nos mœurs de consommation.

Celle-ci suscite ni plus ni moins que l’enivrement que représente parfois l’abondance. Originellement prélevées à l’état sauvage puis ensuite cultivées dans nos champs, les fraises occupent, depuis jadis, une place somme toute importante dans notre alimentation. Bien que le fraisier des bois (petite fraise) soit indigène à notre territoire, nous avons souhaité d’en apprendre davantage sur les origines de sa pendante domestique : la fraise de jardin. Car quoiqu’elle pousse dans nos jardins depuis la deuxième moitié du 20e siècle, que savons-nous réellement de leur voyage jusqu’ici ?

D’ores et déjà, mentionnons que les premières semences de fraises de jardin (Fragaria var. anassa) ont été importées de grainetiers américains par des marchands de la ville de Québec ; c’était au début des années 1860. Soulignons que c’est vraisemblablement à l’île d’Orléans qu’ont été semées les premières fraises de Jardin au Québec.

Il est important de noter que l’hybride mère de celles-ci était plutôt originaire d’Europe. Elle aurait vraisemblablement vu le jour au jardin de Plougastel en Bretagne, et ce, avant d’être amélioré par un certain Thomas Knight en Angleterre. Tout ça, avant de ré-atterrir en Amérique… On dit ré-atterrir, car les plants qui ont servi à son hybridation, eux, provenaient d’Amérique !

En creusant un peu dans l’histoire, on déterre effectivement que les 2 plants qui ont donné naissance à la fraise des jardins provenaient effectivement d’Amérique. Le premier était un plant de fraisiers chilien (fragaria chiloensis) prélevé le long des côtes sud-américaines par, tenez-vous bien, un espion en règle du roi Louis XIV qui portait le nom d’Amédée François Frézier; ça ne s’invente pas. Le deuxième plant, un fraisier américain (fragaria virginiana), plus près de nous celui-ci, avait pour sa part, été rapporté quelques années plus tôt en France par des pêcheurs Bretons.

Comme quoi rien ne se perd, rien ne se crée, mais tout se transforme.

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